"Meunier et son âne" devant le musée de Meung-sur-Loire.

Voci la légende de l'âne de Meung :

Il y a bien longtemps - c'est un fait historique

A la guerre de Cent ans, Orléans famélique,

En direction de Meung ne cesse de guetter

Le curieux équipage qui viendra la sauver :

Sur des ânes bâtés de lourds sacs de farine

Directement moulue aux moulins sur Les Mauves

Apportent à domicile la si chère denrée

Qui saura la sauver d'une triste famine

"Âne" devint surnom des Magdunois tout aussitôt après,

Mais ils surent bien riposter :

"Des ânes... il en passe à Meung mais point n'en reste".

(Article classé dans la rubrique "Contes et légendes").

Un petit coq tout déplumé                                 Le soir venu, ils se couchèrent

A rencontré sur son chemin                                Le coq blotti au flanc de l'âne

Un pauvre âne abandonné                                  La lune pour toute lumière

Et qui avait bien du chagrin !                              Et comme abri un grand platane.                    

- Que fais-tu là loin de chez toi ?                         C'est là que très tôt le matin

Lui dit le coq avec douceur.                                 Venus du village voisin

-Je crois qu'on ne veut plus de moi                       Un chat, un pigeon et un chien

Car mon poil n'a plus d'épaisseur.                         Passèrent. Ils étaient musiciens.

Et toi, que t'est-il arrivé ?                                  Depuis ce jour, ce beau matin

Où donc est ton habit de plumes ?                       Dansant, jouant, avec entrain

- Mes maîtres m'ont déshabillé                            Dans les villages, 5 vrais sopains

Pour décorer leurs beaux costumes.                      Sont comme les doigts de la main.*

Soyons amis proposa l'âne

Cherchons ensemble des humains

Qui ont un coeur, qui ont une âme                   

Ils seront sur notre chemin.                            

*Conte recueilli dans le journal "Papyrus 49"  

Sur la photo, Anatole et le coq de la ferme de la Petite Razinière à Bouchemaine.

 (Article classé dans la rubrique : "Contes et légendes").           

 Koukaï devant le domaine de "La Roche aux Moines" à Savennières.

"Une légende associerait l'origine de la taille qualitative de la vigne aux ânes. Ces compagnons de l'homme, besogneux mais gourmands, ont alimenté de nombreuses histoires au vignoble".

"En effet, un vigneron aurait observé que les vignes - dont les sarments avaient été mangées et rognés l'hiver par ses ânes - donneraient lors de la vendange suivante les plus beaux raisins !.

Il réitéra ensuite l'expérience lui-même et tailla court tous les sarments de son vignoble. Son succès fut fulgurant ! La qualité de ses vins fut telle qu'il devient le marchand de vin le plus prospère de la région, attisant la convoitise de tous ses voisins. Il garda précieusement son secret et devient si riche et occupé qu'il ne trouva plus le temps de prendre soin de ses ânes. Il les vendit au premier venu.

Ce curé - qui possèdait quelques vignes - récupéra des ânes affamés, si bien que lorsque les ânes arrivèrent chez lui, ils se ruèrent sur les vignes pour en dévorer les sarments.

"Quelle misère" pensa l'homme. C'était sans compter sur l'heureuse surprise qui l'attendait à la vendange suivante. L'homme compris tout de suite le bénéfice de la taille courte et s'empressa de partager son expérience à ses amis vignerons. 

Le premier propriétaire vit son empire concurrencé et sombra dans la déprime. 

Les ânes moururent et le curé fit construire une statue sur la place du village en hommage à ces initiateurs de la viticulture de qualité".*

* A découvrir sur internet : Les ânes à l'origine de la légende de la taille de vigne" ou dans mes sites préférés : "Anes et taille de vigne".

(Article classé dans la rubrique " Contes et Légendes").

... ou de Saint-Vincent selon la légende.

L'histoire dit que : "lors d'une tournée d'hiver des monastères, Martin-de-Tours s'est assoupi dans les vignes, après avoir attaché son âne à un piquet. Ce dernier en a profité pour brouter les sarments, qui jaillissaient abondamment des ceps jusque là laissés en friche.

Devant les pieds ratiboisés, Saint-Martin n'a pu que s'excuser auprès des moines exploitant les vignes pour les dégâts occasionnés".

Mais,"quel ne fut pas l'étonnement des moines, quand à l'heure des vendanges, ils récoltèrent sur les vignes taillées par l'âne de nombreuses et grosses grappes de raisin, juteuses et sucrées",

si différentes des habituelles "petites grappes acides qui donnaient un petit vin aigrelet".

Il se dit que "ce serait à Saint-Vincent que cette même histoire serait arrivée..."

"Si Saint-Vincent est le saint patron des vignerons, Saint-Martin est cependant plus associé aux ânes.

Comme le dit le proverbe, "à la foire, il y a plus d'un âne qui s'appelle Martin".

Sur la photo, ce n'est pas l'âne "Martin" mais l'âne "Cassis" de "Ligéri'âne", photographié dans le vignoble de Savennières.

(Article classé dans la rubrique 'Contes et légendes").

(A voir aussi, dans mes sites préférés : "Ânes et taille de vigne").